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Par milton+da+cruz+que, le 04.02.2013
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Date de création : 07.03.2010
Dernière mise à jour :
31.07.2010
119 articles
Quand on arrive à nos maisons, d’abord il y a la maison de mon papa et de ma maman. En face sur la faïsse, il ya le jardin de mon papa et à côté celui de mon pépé.
Après il y a la maison de Marceau et de Louisette. Louisette c’est la sœur de Marceau. Elle voit pas clair. Ma mémé, elle dit que Louisette elle a mis des cristaux dans ses yeux. La soude a brûlé sa vue.
Derrière chez nous, il y a la cour puis la maison de mon pépé et de ma mémé.
L’été il y a la vigne qui couvre tout. C’est bien, il fait frais.
Après l’aire, on voit la maison des gens qui viennent pas souvent. Quand il parle du monsieur mon pépé il dit « le receveur ». Ils viennent parfois au printemps, parfois à l’automne. Ils ne nous parlent pas beaucoup.
Juste à côté il y a la maison de madame Pérrier. Elle vit avec sa maman. Mais le Francis, il m’a dit un secret. Sa maman, à madame Pérrier, elle est morte depuis longtemps. Mais elle la garde dans le lit pour que son frère qui est à Clermont, il touche pas à son or et à son argent. C’est pour ça qu’on ne la voit jamais sa maman à madame Pérrier. Le Francis il me dit ses secrets. Il habite avec ses parents dans la maison à côté du vieux monastère. C’est Marceau qui dit que la maison de Teysonniere, avant c’était un monastère. Et puis il y a la maison de la mère Girard. J’aime pas la mère Girard. Elle est catholique. Même que ma mémé, elle dit que madame Girard elle vote à droite.
La mère Girard c’est la mémé de Marielle. Marielle elle vient pendant les vacances. Elle habite pas ici.
Marceau il est très vieux parce qu’il a pas fait la guerre de 14 comme mon pépé, quand il devait être soldat il est parti en haute Silécie. Ma sœur elle nous a dit que ce pays c’est près de la Russie. Les guerres contre la Russie c’est avec Napoléon. Marceau il a fait la guerre avec Napoléon.
J’aime bien quand il rit Marceau. Ma mère elle dit que Marceau il boit beaucoup. Nous aussi, avec le Francis on boit beaucoup, surtout quand on court l’été et qu’il fait chaud. Ou bien quand on reste à notre cabane qui est dans la châtaigneraie de mon papa.
Marceau parfois il pleure doucement. Un jour que c’était la vendange, j’avais aidé mon pépé au pressoir tout le matin, après midi j’avais écouté la TSF chez lui, j’ais dormi sur le fauteuil d’osier de la Louisette et j’ai vu que Marceau il pleurait doucement dans ses mains. Mais je l’ai dit à personne sauf au Francis.
Un jour que nous mangions dans la cour devant chez mon pépé, avec la Louisette aussi, il a parlé de Bonpapa et de Bonnemaman. Il pleurait un peu le Marceau. Bonpapa et Bonnemaman c’est les parents de mon papa. Je ne les ai jamais vus. Mon papa il a beaucoup voyagé pour faire la guerre. Il est parti en Espagne, puis en Angleterre. Et aussi en Allemagne.
Quand il est revenu il n’y avait plus ses parents. Il reste une photo sur la commode dans la chambre de mon papa et de ma maman.
Au village il y a la poste, les écoles, la mairie, l’église des catholiques, et le café de la maman à Jules. On l’appelle « La Bulle », il rêve tout le temps.
Derrière le café et l’église, il y a le château. Mon pépé il dit le château du « baron d’argent court ».
Moi je crois pas que c’est un baron. Parce que Marceau quand il a parlé de Bonpapa et de Bonnemaman, il a dit « C’était le marquis ».
Les parents de mon papa ils sont partis, Marceau il dit que c’est une gaffe des Allemands. Bonpapa et Bonnemaman ils étaient partis quand mon papa est revenu de la guerre. Ils sont partis si loin qu’ils peuvent pas revenir. Moi je sais qu’ils existent.
J’ai dit un secret l’autre jour au Francis. Lui il sait pas ce qu’il ferra quand il sera grand. Moi je lui ai dit que je ferrais comme mon papa, j’irais travailler à la mine. C’est pas loin cinq kilomètres par la route, mais si on coupe par la châtaigneraie, puis le pré du Rouveyrolle, ben on gagne au moins la moitié.
Je travaillerais à la mine, je m’occuperais du jardin de mon papa et de mon pépé, peut-être aussi de celui de Marceau, il est juste à côté. J’aurais des lapins et des poules comme lui et trois chèvres comme mon pépé.
Quand je rentrerais de la mine, je mangerais des tartines avec la confiture de ma mémé. C’est les meilleures confitures. Un jour j’ai goûté chez la mère Girard, elle est pas bonne sa confiture. Pas comme celle de ma mémé.
C’est vrai qu’à la mine parfois c’est dur, mon papa il dit que les précipités ils savent plus où les mettre. Marceau il rigole, il dit qu’il faut pas traiter le minerai ici.
Avant ils descendaient le minerai sur des charrettes tirées par des chevaux jusqu’à la gare d’Alzan.
Maintenant cette drailhe on y passe plus. Deux fois j’ai été à la ville avec ma mémé en passant par là. On marche sous les arbres, il doit y avoir des bêtes qu’on ne voit pas, mais on les entend. Elles marchent dans l’ombre. Ma mémé elle voulait aller à la ville pour acheter des choses chez la mercière. L’épicier qui vient chaque semaine, il apporte rien de la mercerie.
A la ville il y a au moins quinze magasins. La papeterie, la mercière, le boucher, deux boulangers. Un c’est mon parrain, le frère de ma mère. Je le vois pas souvent parce qu’il travaille quand on dort et il dort quand je vais à l’école.
Il ya aussi la quincaillerie, le magasin de vêtements, il ya deux cafés. Et puis les autres j’ai oublié. Ils sont sur la place du marché. Il faut passer sous le porche et monter. Ma mémé elle n’a rien à acheter par là-bas.
Deux fois j’ai été à la ville avec ma mémé en passant par la drailhe. Le plus embêtant c’est quand on trouve la route au col de Cabridiès. Il faut marcher sur le mac adam.
Ma mémé elle a dit bonjour au pasteur. Avant il venait jusqu’à nos maisons, maintenant il vient plus.
Un jour qu’il y avait du brouillard, il est arrivé. D’abord j’ai cru que c’était mon papa, ils ont la même auto. Il est entré chez mon pépé et ma mémé. Il a dit quelque chose ; mon pépé il a tapé sur la table avec la main ouverte, il a dit « Miladiou. J’ai été en Afrique faire la guerre. Si vous aviez vu ce que j’ai vu, vous sauriez que dieu n’existe pas ». Il m’a pris par la main et on est sorti. Il a croisé mon écharpe sur la poitrine puis il l’a accrochée dans le dos.
On est parti à son jardin. Marceau il devait s’ennuyer car il est sorti. Trop vite sans doute, il s’est tombé. Il a crié « Oh ! Meynel. Tu vas ?? » Alors mon pépé il a dit « Adiou Marceau ? Ca va et toi ?? ».
Marceau il a rigolé. J’aime bien quand il rit Marceau. On a coupé l’herbe pour les lapins de Marceau et mon pépé il a donné le grain aux poules.
Quand le brouillard il vient, c’est fini les beaux jours. Déjà on a recommencé l’école. Il faudra aller aussi au temple pour l’instruction religieuse. C’est loin le temple. J’aime pas y aller. On y va tous les trois. Le Francis et moi on s’arrête au village, on va chercher la Bulle puis on va au temple.
La maman de la Bulle elle a proposé à ma maman de faire un repas ensemble. Je sais que mon pépé ne viendra pas. Il restera avec le Marceau à nos maisons.
Les grands repas de grandes personnes c’est pas rigolo. Avec ma sœur on s’ennuie. Puis en ce moment les grandes personnes elles parlent tout le temps de l’allergie. Je sais pas où c’est l’allergie, mais ils voudraient faire la guerre. Le papa du Francis il a dit à mon papa « ne t’inquiète pas, je crois qu’ils ne vont pas appeler les réservistes ». Mon papa il peut pas partir à cause des précipités, ils savent plus où les mettre. Et le papa au Francis, lui il s’occupe du magasin. Même qu’il donne de la dynamite. Avant Marceau quand il est revenu de la guerre avec Napoléon, il mettait la dynamite au fond de la mine, puis il partait vite en courant parce que la dynamite explosait.
Il rigole Marceau en disant « Tout ça pour de l’alquifoux ». Je sais pas ce qu’il font avec ce minerai.
Ils n’en parlent jamais à la TSF de l’alquifoux. Ils parlent d’une fusée qui fait « bip bip ». Mais on la voit pas dans le ciel la fusée. Et ils parlent de l’allergie.